SUNDGAU SECRET

Les Rose-Croix sont une fraternité secrète apparue au début du XVIIème siècle.

Le premier livre évoquant cette fraternité parut en 1614 sous le nom de "Réforme universelle et générale du Monde entier avec la Fama Fraternitatis de la Rose-Croix, écrite pour les érudits et souverains d'Europe". Peu de temps apparait fut publié la Confessio Fraternitatis. Ces deux premiers manifestes sont anonymes au contraire du troisième "Les Noces chymiques de Christian Rosenkreuz" écrites par un strasbourgeois Johann-Valentin Andrea. Ces livres et leurs auteurs feront l'objet de beaucoup de spéculations ainsi que l'existence avérée ou non de cette fraternité secrète.

Certains ont situé l'origine de la fraternité dans l'île Verte à Strasbourg et pointent du doigt l'influence du médecin et philosophe Paracelse qui a fait séjours de part et d'autre du Rhin et qui emploie le symbole de la rose pour décrire la regénération de l'homme. On remarqua également que Luther avait pour sceau une rose comprenant en son centre une croix noire dans un coeur.

Puet-être faut-il relier cette présence du symbole de la rose dans les terres rhénanes à la tradition du sapin de Noël dont l'évocation écrite la plus ancienne date de la Renaissance dans un manuscrit qu'abrite la bibliothèque humaniste de Sélestat. Le sapin de Noël évoquait l'arbre du paradis, on le décorait de pommes pour rappeler le péché d'Adam et Eve et de pain béni pour évoquer le rachat de ce même péché par le sacrifice de Jésus sur la croix. Le sapin arbre toujours vert symbolise l'arbre de la connaissance devenu l'Arbre de la Vie qui était le deuxième arbre du Paradis auquel les hommes n'avaient point le droit de toucher. Après le péché d'Adam et Eve, Dieu avait placé deux chérubins pour garder l'Arbre.

Le 24 décembre fête d'Adam et Eve les officiants chantent "Es ist ein Ros entsprungen..." : Dans la nuit une rose a fleuri, elle est sortie du tronc d'Isaïe. Cette rose qui fleurit dans la nuit est donc une image de la naissance de Jésus et de la regénération de l'humanité. Dès lors le symbole d'une rose sur la croix paraît clair : le bois n'est pas mort, une sève secrète nourrit et fait jaillir une rose.

Paracelse né en 1494 était trop jeune pour avoir été l'auteur ou l'inspirateur des manifeste rosicruciens. Mais l'on peut concevoir que l'interprétation qu'il donnait au symbole de la rose est directement issue de la tradition alsacienne du sapin de Noël. De la même façon on peut estimer probable que les auteurs ou frères de la Rose-Croix puisaient à la même symbolique.

A Luemschwiller se trouve un retable attribué à Hans Baldung Grien. Le cadre du tableau est parsemé de roses imprimées au tampon noir. Dans la même église au pied d'un autel de 1934 se trouve une croix avec une rose au centre.

L'influence de la Rose-Croix à travers la puissance de son symbole semble avoir traversé les siècles jusqu'à nous. 

Les contes et les légendes s'adressent aux niveaux de conscience les plus profond de l'esprit. Le sens profond des légendes est inaccessible à la seule raison. Les légendes empruntent à une réalité suprasensible que seul l'oeil de l'esprit peut "voir".

Le troisième oeil est un concept qui n'est pas unique à l'hindouisme. On le trouve également dans la sphère culturelle chrétienne sous la forme de l'oeil au milieu du triangle. Il semblerait que cette figure plonge ses racines dans le Moyen-Age et aurait pour auteur le théologien Joachim de Flore. Ce théologien distinguait trois périodes historiques : le temps du Père, le temps du Fils et le temps de l'Esprit. Il estimait que depuis 1260 on était entré dans le temps de l'Esprit. Pour figurer cette typologie chronologique il utilisait la forme géographique du triangle. L'oeil fut ajouté par la suite.

Il est intéressant de noter que si nous plaçons la base d'un tel triangle sur une figure humaine, alors se dessine à la troisième pointe au milieu du front l'emplacement traditionnel du troisième oeil ( voir détail en cliquant sur la photo )

En des temps où tout était mieux et les hommes meilleurs, l'homme et les nains ( Erdwible et Erdmänele) cohabitaient.

A Ferrette, capitale du Jura alsacien, les nains aimaient à se mêler aux activités des humains en les aidant à leurs taches quotidiennes et en égayant leurs soirées d'hiver dans la Stube. On raconte par exemple que pour faire sécher le linge plus vite, ils soufflent dessus un peu de la chaleur de la terre dont ils sont porteurs.

Mais un jour des jeunes filles du village s'étonnèrent de ne jamais apercevoir leurs pieds cachés par leurs longues robes. Nuitamment elles vinrent devant la grotte des nains et répandirent à l'entrée du sable. Au petit matin, les nains sortants les uns après les autres, deux par deux, ils laissèrent au sol des marques de pattes d'oies et de chèvres ce qui fit beaucoup rire les jeunes filles à l'affût. Les nains leur jetèrent un regard empli de tristesse et disparurent dans leurs grottes à tout jamais...jusqu'au 25 avril 2010.

Cette légende dit expressément que c'est la moquerie et la dérision qui empêche les hommes de voir les esprits de la nature. Les nains sont souterrains par naissance et céleste par nature, car ils appartiennent au monde de l'esprit et ce n'est que spirituellement que le "contact" peu être rétabli.

C'est ce que firent des membres et invités de l'association de Mystoire le 25 avril. Après avoir écouté Dominique Kubler comment lui avait "rencontré" les ondines, tout ce beau petit monde est allé à leurs rencontres le long de la Largue...et quelle ne fut pas leur suprise de découvrir que l'eau était capable, tel un miroir magique, d'écarter un peu le voile qui recouvre désormais le monde des nains! 

IL Y AVAIT A NOUVEAU JOIE SUR LA TERRE ! (photos Dominique Kubler et Ernest Trümpy)